Les randonnées

Une expérience de l’instant présent partagé.

avec Isabelle Boulanger, guide-randonnée

Une première rencontre avait été réalisée en février avec Isabelle Boulanger, guide-randonnée, sur le lieu du gîte, pour à la fois faire connaissance, échanger à propos de l’autisme et du projet et établir un programme de randonnée adaptable.
Deux demi-journées et une journée de 10 h à 17 h ont été prévues et réalisées. Il s’agissait de découvrir un volcan à proximité du village de Jaujac (première randonnée), des orgues basaltiques à Jaujac (deuxième randonnée) et un point de vue à 1500 mètres d’altitude, le col du pendu (troisième randonnée). Les deux premières randonnées étaient à 15 minutes en voiture et la dernière, à une heure de route.


Les aléas de la météo nous ont contraints à des modifications de planning. Ces modifications peuvent générer des situations de difficulté pour les familles (effort d’adaptation), même si elles comprennent très bien le contexte. L’idée n’est pas de ne plus le faire, mais d’avoir conscience de l’effort demandé pour certaines familles.


Isabelle Boulanger est venue accompagnée de son chien de berger. Elle a particulièrement bien géré le groupe, le rythme de marche, la difficulté pour les enfants de s’arrêter de marcher pour écouter des explications liées à l’environnement, puis de redémarrer. Tous les enfants ont réalisé au moins une randonnée. La randonnée à la journée a également été très bien suivie (seules deux familles ne sont pas venues).


Les enfants étaient très respectueux de l’environnement, du rythme de la marche. Ils étaient très intéressés et très sensibles au paysage. Seule la fatigue en fin de randonnée a généré la nécessité pour certaines familles de rentrer plus vite. L’autonomie des familles (chaque famille venait avec sa voiture) s’est avérée fondamentale et source de sécurité.

Lors de la randonnée à la journée, Isabelle Boulanger nous a proposé de nous allonger par terre, sur l’herbe. Puis quand elle aurait compté jusqu’à trois et tapé dans ses mains, de fermer les yeux et de ne plus bouger, et d’écouter les bruits et les chants des oiseaux autour de nous.


Un, deux, trois, les deux mains tapées. Une couverture de silence nous a enveloppés et plus personne n’a bougé, plus personne n’a parlé et cela a duré trois minutes. Moment incroyable. Une maman nous a dit à propos de sa fille : elle s’est blottie contre moi et n’a plus bougé, comme un chaton. Et puis Isabelle Boulanger a demandé ce que nous avions entendu et nous avons échangé à propos des chants des oiseaux.


Ces contacts avec la nature lors des randonnées ont révélé des capacités des enfants pour la marche, l’effort et la curiosité des nouveaux lieux.